Né à Utrecht et issu d’une famille de footballeurs, Wesley Sneijder est très vite repéré par les dirigeants de l’Ajax. Signant son premier contrat professionnel à seulement 17 ans, le milieu de terrain offensif s’impose rapidement comme titulaire indiscutable dans un effectif pourtant très concurrentiel. Aux côtés de joueurs comme Rafael van der Vaart ou Zlatan Ibrahimović, il représente la nouvelle génération dorée d’Amsterdam. Alors que le PSV Eindhoven est ultra dominant (champion en 2003 puis de 2005 à 2008), Sneijder et ses copains parviennent à chiper le titre de champion en 2004. Largement au dessus du lot et décisif en inscrivant un triplé contre Feyenoord, le meneur de jeu attire déjà les plus grands clubs européens. Après cinq saisons et 180 matchs avec son club formateur, le Néerlandais fait le grand saut.
![Elliot Rogliardo on Twitter: "[Thread] sur la saison 2009/2010 de Wesley # Sneijder lorsqu'il a atteint l'apogée de sa carrière avec l'#InterMilan et avec sa sélection nationale des #PaysBas ...](https://pbs.twimg.com/media/EZRxGtKWAAA4lFH.jpg)
Sneijder au Real, des hauts et des bas
Wesley Sneijder signe au Real Madrid pour 26M à l’été 2007. Désiré par l’entraîneur de l’époque Bernd Schuster, le milieu offensif réalise une très belle première saison. Avec un titre de champion d’Espagne en prime. Victime d’une blessure au tout début de l’année suivante, il peine à retrouver son niveau. En Liga, le Real est distancé par le Barça. Lorsque Florentino Pérez revient à la tête du club espagnol, cela sonne la fin de l’aventure madrilène pour Sneijder. Afin de financer les arrivées de Cristiano Ronaldo et Kaka, de nombreux joueurs sont sacrifiés. C’est le cas de Wesley Sneijder et de son compatriote Arjen Robben, qui filera à Chelsea. L’international néerlandais ne le sait pas encore, mais il s’apprête à vivre la meilleure saison de sa carrière.

2010, un triplé et une finale de CDM
Indésirable à Madrid, Sneijder rebondit à l’Inter. Avec José Mourinho, le feeling passe tout de suite. Aux côtés de Samuel Eto’o, Diego Milito ou encore Maicon, le numéro 10 réalise une saison exceptionnelle. Rien ne lui échappe. Serie A, Ligue des Champions, Coupe d’Italie. Le tout en étant l’un des artisans majeur de tous ces succès. Des performances incroyables qu’il reproduit avec l’équipe nationale, atteignant la finale de la Coupe du Monde 2010 en terminant meilleur buteur de la compétition avec cinq buts. Un triplé historique, une finale de CDM en étant l’un des meilleurs joueurs. Sneijder apparaît comme l’ultra favori pour le ballon d’Or. Pourtant, le milieu offensif devra se contenter d’une très décevante 4e place derrière Messi, Iniesta et Xavi. Un classement qui fait encore polémique aujourd’hui. Une déception qu’il aura du mal à digérer, et qui annoncera le début du déclin de sa carrière.
Galatasaray, Nice et fin de carrière
Sans doute affecté par l’épisode BO 2010, Wesley Sneijder peine à retrouver son niveau passé. Entre blessures récurrentes et relations compliquées avec ses entraîneurs (Benitez, Gasperini), le Néerlandais finit par quitter l’Inter pour Galatasaray en 2013, où il rejoint Didier Drogba. Surnommé The Sniper par les fans stambouliotes, il connaîtra de bons moments en Turquie. Parmi eux, son but décisif face à la Juventus qui qualifiera son équipe pour les 8e de finale de la Ligue des Champions. Ou encore un doublé sur coup franc lors du bouillant derby contre Fenerbahçe.
Après quatre années passées en Turquie, le meneur de jeu signe à la surprise générale à l’OGC Nice en 2017. Incompréhension avec Lucien Favre, difficulté pour s’acclimater au jeu physique de la Ligue 1, l’épisode niçois fut éclair pour le Néerlandais. Une dernière aventure ratée au Qatar à Al-Gharafa mettra un point final à sa carrière en club. Avec les Oranje, il avait raccroché les crampons en 2018 après avoir honoré sa 134e sélection, un record.

À l’image de Mesut Özil, Wesley Sneijder n’a pas eu la carrière à laquelle il aurait pu prétendre. Les blessures et un caractère bien trempé l’ont certainement privé d’une régularité au très haut niveau. Néanmoins, à son prime, le Néerlandais faisait partie des tous meilleurs joueurs du monde. Encore aujourd’hui, il est considéré par de très nombreux spécialistes comme le véritable ballon d’Or 2010.